.Jo dans son jardin de Servel Jo anime ponctuellement l’atelier potager depuis le printemps 2009.
Samedi 7 novembre 2015, dans son jardin, nous avons parlé compost, indésirables, travail de la terre, utilisation de la houe pour faire des rangs plus ou moins profonds suivant qu’il s’agit de semis ou de repiquage de plants.
Article sur les vers de terre : http://ecobiosoil.univ-rennes1.fr/news.php
Les vers de terre appartiennent principalement à 2 groupes d’Annélides :
– les Enchytréïdes, sont des vers de la faune épigée (de surface)
– les Lombrics de la faune endogée (de profondeur).
La densité des Enchytréïdes peut être de 40 millions d’individus par ha soit 10 fois plus que celle des Lombrics. Ils participent tous à la dégradation de la litière et au recyclage des sels minéraux du sol.
Lombric
Voici la classification du ver de terre commun.
- Phylum – Annelida
- Classe – Clitellata
- Sous-classe – Oligochaeta (Oligochètes)
- Ordre – Haplotaxida
- Sous-ordre – Lumbricina
- Superfamille -Lumbricoidea
- Famille – Lumbricidae
- Genre – Lumbricus (Lombric)
- Espèce – terrestris
Comparaison (un exemple) de la composition des excréments des vers de terre et celle de la terre environnante qui se passe de commentaires !
1 – Conditions pédologiques : les vers de terre préfèrent les sols argileux et limoneux riches en matières organiques, fumier ou feuilles de feuillus en décomposition dont ils se nourrissent. Les vers de terre se nourrissent aussi d’organismes vivants tels que les nématodes, les protozoaires, les rotifères, les bactéries et les champignons. Ils peuvent consommer quotidiennement jusqu’à un tiers de leur poids. Ils n’aiment pas les sols sableux ni les sols très acides. En plus, ils creusent des tunnels qui aèrent la terre et favorisent ainsi l’enracinement des plantes et le développement des micro-organismes. On peut favoriser leur population en diminuant la fréquence et la profondeur du travail du sol, en effectuant la rotation des cultures avec des céréales et des plantes fourragères (luzerne, pâturage) et en utilisant des cultures de couverture.
Turicule
2 – Ennemis et prédateurs : les serpents, les oiseaux, les taupes, les crapauds et même les renards mangent des vers de terre. Les coléoptères, les sangsues, les limaces, entre autres, sont aussi des prédateurs. Certains types d’acariens paralysent les cocons de vers de terre. Par exemple, la pollenie du lombric (Pollenia rudis) paralyse les vers de l’espèce Eisenia rosea.
Anatomie externe
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3 – Un peu d’anatomie : la bosse est le clitellum, zone gonflée située au tiers antérieur du corps. Il contient les cellules germinales et des cellules glandulaires sécrétant du mucus servant à former le cocon des embryons. Ce mucus contient une réserve alimentaire pour les embryons. Quand le sol est trop sec, certains vers de terre perdent leurs caractères sexuels secondaires, dont le clitellum. Si les conditions redeviennent favorables, le clitellum revient. Il peut aussi disparaître lors de la sénescence. A noter que si les vers sont hermaphrodites ils doivent quand même s’accoupler la maturité des cellules mâles et femelles n’ayant pas lieu en même temps.
Anatomie interne
4 – Le lombricompostage : cette méthode consiste à produire du compost à l’aide de vers, soit des vers rouges, Eisenia foetida, soit notre lombric, Lumbricus terrestris. Ils mangent de la matière végétale en décomposition et rejettent ensuite les déchets en petits turicules qui enrichissent le sol (voir dans le tableau ci-dessus). Ils peuvent absorber et rejeter chaque jour l’équivalent de leur propre poids. On obtient du compost (lombricompost) après deux ou trois mois. Les vers sont très prolifiques. Une incubation de trois semaines permet à chaque cocon de donner dix à vingt petits. Les petits vers atteignent leur maturité vers trois mois.
Schéma de vermicompost réalisable à la maison
5 – Le lombricomposteur est une sorte de casier que l’on pose à même le sol. Cet endroit doit être abrité, et non exposé aux températures extrêmes. Si les températures négatives sont très basses, protégez le lombricomposteur en mettant des bottes de foin autour du casier. Les températures idéales sont de 8 à 27degrés.
Il faut alimenter les vers avec les déchets de nourriture, à n’importe quelle heure du jour, on peut même sauter plusieurs jours… mais il faut leur garder une certaine humidité.
– 500 g de vers adultes (ils s’identifient par leur clitellum) consommeront
– 500 g de déchets par jour, la population aura doublé après 3 mois et vous pourrez les nourrir davantage.
Dans le compost on va trouver d’autres décomposeurs parce que toute une chaîne alimentaire se met en place si le casier est bien entretenu : on peut alors avoir un mini-écosystème sur le balcon
Quelques liens sur les potagers :
Guide du potager bio en Bretagne : Aourel Cabrera et Marianne Wroblewski
Planifier son potager : Rotation des cultures et compagnonnage
Les trucs du jardinier : Pour avoir de beaux légumes sans produits chimiques
Réussir votre potager : Trucs et astuces
Un potager bio : Réalisez votre potager bio, étape par étape
Le potager facile : Le B A BA pour un potager
Calendrier lunaire du mois : Jardiner avec la lune
Le potager de Marie : Un potager en carré
Photos de potager en carré
Le calendrier du potager
DMS
« Jardiner sur sol vivant » (quand les vers de terre remplacent la bêche ), de Gilles Domenech aux éditions Larousse 2015 – 14,90€
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